De SRC aux Métiers de l'Internet et du Multimédia : la place de la communication
Voici venu le nouveau programme de formation dans les IUTs,le Programme Pédagogique National SRC. Le PPN SRC fait la part belle à place à la toile Internet et au Multimédia. Et la communication dans tout ça ?
Changement de nom
La suppression du mot “communication” dans l'intitulé DUT Services et Réseaux Communication En substance : pour raison de clarté, et pour se distinguer de l'offre “DUT info-com” qui marcherait sur notre “territoire” (en investissant dans le champ de l'Internet), mais c'est à nous de nous laisser place parce que nous sommes avons moins d'étudiants. Nous nous appellerons donc le DUT Métiers de l'Internet et du Multimédia. Après sondage, cet intitulé ne convainc qu'un étudiant sur deux dans mon IUT. A noter que le mot communication reste très présent dans le PPN lorsque l'on observe les débouchés et compétences cités.
La part de la communication
Les heures de communication en 2009 étaient ainsi réparties :
| Théories de l'info-com /com des orgas | 120h |
| Com écrite orale ECR | 30+15+35= 80h |
| Com interpersonnelle | 20h |
| Com appliquée à la conduite de projet | 20h |
| Communication-expression (harmonisation) | 20h |
| Modules complémentaires sem 4 | 15h TIC, 15h communication |
Soit une fourchette qui va de 240h à 290h en intégrant les modules complémentaires et l'harmonisation.
En 2013 cela donne ceci :
| Théories de l'info-com | 20+40+40 = 100h |
| Ecritures pour les médias numériques | 30+25+35= 90h |
| Expression, communication écrite et orale | 40+30+30= 100h |
| S4 mod complémentaire | Ecritures pour les médias numériques : 40h |
Sans compter le module “écriture pour les médias numériques”, dans ce cas on obtient 200h. Deux interprétations sont alors envisageables.
- Ou bien c'est donc une régression (-17%) par rapport aux enseignements traditionnels de la communication assimilée à la pratique verbale ou textuelle.
- Ou bien on considère que la communication inclut au moins partiellement le module d'écriture numérique, et dans ce cas on obtient un équilibre voire un progrès avec 290h à 330h. On renoue avec A.-M. Christin (2012, histoires de l'écriture) qui postule que l'écriture n'est pas textuelle en son essence (cf les hiéroglyphes ou idéogrammes, etc.). Et on peut envisager une étude analytique et critique de la communication en fonction de l'influence du support.
À noter, les modules d'expression-communication incluent désormais des missions plus larges comme la recherche documentaire, la culture générale, la sémiologie de l'image, la linguistique. La préparation du stage ou de la recherche d'emploi est aussi soulignée, mais on peut considérer que les profs d'info-com n'ont pas attendu cette préconisation pour intégrer ces terrains d'application. Enfin, ces modules incluent la communication interpersonnelle qui était en 2009 un module à part.
En bref, la nouvelle mouture bouleverse nos habitudes et réinterroge notre métier, ce qui est au final plutôt stimulant.
